Rechercher dans ce blog

10.03.2012

Le VOYAGE DANS L'ÎLE DE B...


C'est l'Histoire d'une série de métamorphoses involontaires, une histoire de folie savante, l'histoire d'un miroir magique qui fait aller et venir dans les couloirs de l'inconscient, sans psy, sans rien, juste un face à face entre soi et un obturateur livré à lui-même. En ligne.


M.D..., Anthropologue, séjourne dix-huit mois quelque part en Insulinde pour étudier la signification des peintures et des objets dont se couvrent les habitants. Ceux-ci refusent les photographies et les questions directes. Puis après de longues discussions, ils proposent d'opérer sur l'anthropologue lui-même qui accepte de prêter son corps. Les indigènes, après une brève formation, prennent alors les photographies de ce livre. L'île de B... mesure une centaine de kilomètres sur soixante-dix. Elle est peuplée d'environ trois mille personnes. On y parle trois langues. Cette population vit sans recherches de contacts avec l'extérieur. Loin des routes maritimes, entourée de mers poissonneuses, l'île de B... possède cependant singularité remarquable: c'est un carrefour de courants marins, très exactement de branches secondaires des flux océaniques. La bio-diversité est intense, aux influences africaines, asiatiques et américaines . B... n'a reçu que des visites accidentelles. Bougainville y a relâché. Quelques marins arabes, quelques pirates de Malaisie, des pêcheurs entraînés par la tempête, une jonque de porcelaine auraient pu y accoster au hasard des ouragans ou des erreurs de navigation. Une escouade de Japonais s'y était t enfermée pendant la guerre. Le vingt novembre 1945, la Mary Cook, frégate des Etats-Unis, les a rembarqués. Il n'existe pas sur B... de mission chrétienne. 





Les habitants ne connaissent pas l'écriture. Une espèce d'enseignement oral a lieu à tous les âges. Il est fréquent de rencontrer des indigènes qui peuvent nommer 2000 plantes. Tout le monde porte des peintures ou des motifs sur le visage, jamais de bijoux. Ces peintures sont exclusivement de noir et de blanc. Les noirs sont tirés d'écorces brûlées, les blancs proviennent de coquillages réduits en poudre. Ils se servent de graisse animale comme liant.Leurs étoffes, monochromes, viennent du bois d'un arbre à pain qui se trouve entre mille et quinze-cent mètres, dans les parties hautes des terres de l'intérieur. Le seul européen qui depuis cent-cinquante ans nous a laissé quelques observations sur cette contrée perdue, est le Baron de Hubner, ministre austro-hongrois qui fit un tour du monde entre 1881 et1883.
http://www.michel-ducruet.fr/PAGES/LE-VOYAGE-DUCRUET.htm

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

:-))