1972-2012 . Suite de 459 peintures.
L’être est ; le non-être n’est pas.
(Parménide fin VIe, début Ve siècle av.JC)
LA SERIE
La Peinture de Ducruet vient en France après la Nouvelle Figuration. Elle en a gardé la vigueur de forme, le durcissement des contrastes chromatiques, les sauts d'une plage à l'autre. Mais la signification est ailleurs: il s'agit moins de peindre objets et animaux dans leur épure que de situer tout élément de réalité dans un positionnement primordial.
Des femmes, avec leurs poitrines et têtes rosées, ne cessent de vous regarder de leurs yeux rouges, ou bleus, ou noirs, dans cette tristesse insigne qui les fait apparaître sur le rectangle ou carré de la toile comme à la fenêtre. Plus tard, le thème de la croisée deviendra manifeste ; au début il est latent, dans ces immuables poses féminines. Comme si c'était l'activté de peindre tout entière qui allait se mettre à la fenêtre, pour être regardée.
Van Gogh avait fait sentir, par une touche toute en vibrations, une crampe convulsive dans tout objet. Ducruet ne croit pas aux forces élémentaires et à une rythmique foncière. Il peint des images terrestres, primitives, schématiquement durcies en aplats: des formes plus ou moins géométriques s'engrènent à des courbes, ou seulement les approchent. Ducruet peint des arbres comme des cônes verts, pâles ou plus moyens. Toujours des apparences, seulement des aires pénétrables. Et la peinture prend une chance nouvelle: le motif le plus conventionnel est une raison suffisante pour se lancer dans la mobilisation des spectres chromatiques, des alphabets de formes. A partir de ce moment, les audaces changent. Les corps se rapetissent. L'ordre des apparences offre un saute-moutons vertigineux où les pôles s'échangent.
C'est un passage que Ducruet campe, la rémanence de nos imageries: dans ses bords de mer, frontons et colonnes de temples, socles et esplanades, avec ces corps immémoriaux becquetés de rouages, l'antique et le moderne se confrontent, le charnel et le mécanique, le rectiligne et le courbe. M.Sicard
L’être est ; le non-être n’est pas.
(Parménide fin VIe, début Ve siècle av.JC)
LA SERIE
La Peinture de Ducruet vient en France après la Nouvelle Figuration. Elle en a gardé la vigueur de forme, le durcissement des contrastes chromatiques, les sauts d'une plage à l'autre. Mais la signification est ailleurs: il s'agit moins de peindre objets et animaux dans leur épure que de situer tout élément de réalité dans un positionnement primordial.
Des femmes, avec leurs poitrines et têtes rosées, ne cessent de vous regarder de leurs yeux rouges, ou bleus, ou noirs, dans cette tristesse insigne qui les fait apparaître sur le rectangle ou carré de la toile comme à la fenêtre. Plus tard, le thème de la croisée deviendra manifeste ; au début il est latent, dans ces immuables poses féminines. Comme si c'était l'activté de peindre tout entière qui allait se mettre à la fenêtre, pour être regardée.
Van Gogh avait fait sentir, par une touche toute en vibrations, une crampe convulsive dans tout objet. Ducruet ne croit pas aux forces élémentaires et à une rythmique foncière. Il peint des images terrestres, primitives, schématiquement durcies en aplats: des formes plus ou moins géométriques s'engrènent à des courbes, ou seulement les approchent. Ducruet peint des arbres comme des cônes verts, pâles ou plus moyens. Toujours des apparences, seulement des aires pénétrables. Et la peinture prend une chance nouvelle: le motif le plus conventionnel est une raison suffisante pour se lancer dans la mobilisation des spectres chromatiques, des alphabets de formes. A partir de ce moment, les audaces changent. Les corps se rapetissent. L'ordre des apparences offre un saute-moutons vertigineux où les pôles s'échangent.
C'est un passage que Ducruet campe, la rémanence de nos imageries: dans ses bords de mer, frontons et colonnes de temples, socles et esplanades, avec ces corps immémoriaux becquetés de rouages, l'antique et le moderne se confrontent, le charnel et le mécanique, le rectiligne et le courbe. M.Sicard
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