Rechercher dans ce blog

1.19.2014

QUATRE SAISONS SUFFISENT ...






Octave Auguste empereur de Rome demandait en mourant s'il avait bien joué la comédie de la vie. Vespasien confiait avec le sourire qu'il se sentait devenir Dieu... Les illusions serviraient-elles à voir clair ?

Les philosophes disent que nous partirons comme des mouches, que les empires sont faits pour les ânes, que la beauté nous trompe et que la douleur nous renseigne... Les prêtres, les imams, les rabbins, tous les marchands de purées célestes promettent la Lune aux pauvres diables. Donc si les chemins ne tournent pas en rond c'est qu'ils ne conduisent nulle part. Sceptiques, soyons heureux de rire. Car il n'est jamais ridicule de se moquer des hommes. C'est même tout ce que méritent les enfants de Dieu, leurs tragédies lamentables et leurs appétits féroces... Un Déluge de plus ne changerait rien. Ils ont les larmes faciles, mais ils sont lourds, boueux, et leurs crimes paient. Tout cela n'est pas original, le dire n'a jamais servi à grand chose.
Nos vies consistent pour un tiers à fermer les yeux dans un lit . Pour un quart, nous sommes à table et à la cuisine. Pour un huitième nous déféquons et transmettons nos gênes. Pour ce qui reste nous travaillons à remplir des assiettes, des réservoirs d'essence et quelques jours de congés... Un petit nombre d'illuminés mêlent à ces prouesses des accessoires et des commodités telles que les oeuvres d'art, poésies, pensées et découvertes... Comme fit Newton observant la chute des pommes, Oppenheimer faisant la bombe et Freud prêtant l'oreille aux arrière pensées...

Contre l'ennui les vérités sont inutiles. Nous avons besoin d'histoires et de mensonges pour ne pas avoir les pieds plats. Il suffit de construire des pyramides dans le désert, de couper la mer en deux, de ressusciter en prévenant ses amis, d'inventer un dieu de la Guerre , une déesse de l'Amour, de s'arranger pour qu'ils soient au calendrier... Un jour quelques fêlés très malins ont échangé de gros sous contre une esclave gironde, d'autres cervelles de génie se sont aperçues qu'à la vue de l'or les hommes et les femmes avaient des frémissements du dos et des tremblements du menton... que suffisaient quelques lieux de pénitence et de lamentations pour les désespérés ou les crocodiles et que dans les rues, sur les places et dans les campagnes des distributions régulières de pièces d'argent rendaient la vie supportable et les humains plus intelligents. Ainsi vinrent au monde l'Avarice et l'Orgueil qui firent de quelques primates des milliards d'êtres pensants qui naissent bons et que la société corrompt. 

L'Avenir nous dira si la vie a un sens... D'ici là nous aurons perdu la boule depuis longtemps. Les historiens ne rendent pas les hommes faciles à comprendre et les livres deviennent illisibles au grand nombre. Comment faire pour échapper aux marchands de Bonheur, aux savants fous, aux stars de la certitude, aux crétins aimés des dieux et à tous les pesteux qui nous veulent du Bien ? Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage, soyons dans les évènements comme des bêtes sous les ombrages, un peu différents des hommes et près des origines, inscrits dans nos chairs et nos saisons .
Les âmes se montrent comme les rides et les automnes finissent par dire tout bas qu'il est idiot de vivre deux fois pour en savoir davantage, que les fleurs de l'été suffisent aux regrets éternels...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

:-))