Faute de certitudes, je trouve des réalités accessibles et des vérités temporaires. Apollon s'est logé dans les pots d'échappement, son char et ses chevaux ont été récupérés chez Airbus. L'azur des poètes bronze les filles. Les livres font rire les élites scolaires. Les cartes postales suffisent aux romantiques et les agences de voyage aux fuyards. Des musiques d'ascenseur mènent au ciel... Montaigne recyclé en bande dessinée, Che Guevara sur les lessives, l'Empire enfin redevenu barbare, l'Afrique prend le métro et TF1 soigne les mourants ... Ainsi commence le siècle du réchauffement général et du sauvetage de la planète... Les sabots d'Hélène ne sont plus crottés, les saints ont des têtes de victimes, le teint de pêche n'est plus à la mode... La Beauté se venge des maîtres d'école, mange du couscous et des burgers . Les déménageurs ne roulent plus de caporal, les abdominaux sont blacks et beurs... Sur les tapis rouges des mannequins époustouflants et mondialisés remuent leurs aspérités en se faisant des queues de poisson. Bref, les nuages sont des traînées d'avions et au petit matin les médias tartinent le réveil des humbles. Les heures sont rapides, comme le sont les vérités portatives et les escapades à Marrakech...
Quel bonheur de ne rendre hommage ni à Dieu ni à Diable, de prendre ce qui passe en se jurant chaque jour que c'est la dernière fois...
Ainsi font les marionnettes... Nul doute qu'en fin de course, le Sénat de Rome, privé d'Empire et de Peuple Romain, mangeait ses figues et se bombardait de noyaux de cerises... attentif à la cuisse des jeunes garçons et peu soucieux des orages.
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