Ce grec est-il un homme ?
Pendant quelques siècles il fut tout ce qu'il est possible d'espérer quand on souhaite bonne chance à l'humanité. Cet enthousiasme tenait aux suggestions que les formes faisaient sur le fond. Les angles, les courbures, les masses, les contrastes, les liaisons souples et solides entre les plans, une simplicité raffinée de l'objet, une aisance majestueuse vis à vis de la pesanteur, l'absence totale d'une quelconque indiscrétion individuelle, en fin de compte une sorte de distillation, de quintessence des relations entre un corps parfait et un esprit supérieur... Tels sont les miroirs dans lesquels se confondent encore les immortels et les hommes.
Jamais on n'a tant fait pour l'autonomie des êtres en prévision de leurs inévitables rencontres avec le Destin. Jamais non plus, on n'a pissé de si loin sur les têtes enfarinées de nécrophages, amateurs de chair humaine, changeurs de monnaies, prophètes de malheur, cuisiniers de désespoir et traînes savates de l'ordre moral...
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